Aujourd'hui le soleil s'est enfui de son coeur
Pour faire place à la pluie, aux éclairs, à l'orage.
Elle est désemparée, elle a froid, elle a peur,
Ne sait plus faire choix entre tristesse et rage.

Tu es parti Guillaume, parti vers la lumière.
Elle demeurera dans l'ombre encore un long moment.
Il faut que le temps fasse doucement son affaire,
pour que priment sur elle les souvenirs d'antan.

Les jours heureux à vouloir satisfaire
Des instants fabuleux, des rêves partagés.
Le destin, semble t-il, a fait fi des prières,
Et crois-moi, j'en suis sûr, elle a beaucoup prié.

Un jour, un mois, un an, pourquoi pas une vie ?
C'était trop demandé de vouloir te garder.
Pour tes parents, ton amour, tes amis-es,
Au ciel à vingt-trois ans, c'est dur à accepter.

Aujourd'hui il lui reste à retrouver sourire.
A réouvrir son coeur où resteront gravés
Ton visage, ta voix et surtout ton grand rire,
les beaux jours en Vendée, les bons moments passés.

Bien maladroits ces vers et bien simples mes mots.
Quand on est dans la peine la plume est moins agile.
C'est bien plus difficile quand on a le coeur gros.
Un homme, il faut le croire, ça peut-être fragile.

Ces lignes, pour Delphine, il me fallait les faire.
Pour toi, Guillaume, que je n'ai pas connu,
J'aurai voulu te sauver, bouger la terre entière,
Pardonne-moi la faiblesse de n'y être parvenu.

Guillaume pars tranquille vers ton éternité.
Delphine guérira un jour de cette blessure,
Elle pardonnera au Ciel de t'avoir enlevé
Alors pour elle la vie pourra être moins dure.

File vers la lumière,
Vers la vie éternelle,


Marc Prudhomme